mardi 25 mai 2010

JOURNEE DE L’ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE, LE MAIRE ADJOINT A PRIS PART A LA MESSE ET AU DEFILE DES ELEVES ET ENSEIGNANTS.




Le Maire-Adjoint de la Ville de Kolwezi, Monsieur Kapenda wa Kapenda Déodat a participé à la messe de Pentecôte célébrée à l’occasion de la JEC ainsi qu’au défilé organisé sur l’Avenue de l’Eglise située entre le Collège et la Cathédrale. Il était accompagné du Bourgmestre de la Commune de Dilala. Dans son discours prononcé au terme de la célébration eucharistique, le Maire a vanté les mérites de l’Ecole Catholique depuis l’accession de notre pays à l’indépendance, il y a cinquante ans. Il a invité tous les éducateurs à renouer avec le chemin des valeurs éthiques, morales et religieuses, gages d’un avenir heureux de notre jeunesse. Arrivé tôt, vers 8h00, ce n’est qu’aux environs de 15h00 qu’il est reparti.

JOURNEE DE L’ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE, LE DISCOURS DU COORDINATEUR DIOCESAIN DES ECCATH/KOLWEZI



Avant la bénédiction finale de la Messe, le Coordinateur Diocésain a prononcé ce discours de circonstance que nous reprenons in extenso :

ALLOCUTION DE MONSIEUR L’ABBE COORDINATEUR A L’OCCASION DE LA JOURNEE DE L’ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE JEC 2010

Monsieur Le Maire-Adjoint de la Ville de Kolwezi,

Son Excellence Mgr l’Evêque, empêché

Monsieur le Bourgmestre de la Commune Dilala

Monsieur les Responsables de l’Enseignement Katanga IV,

Révérends Pères, Révérends Abbés, Révérendes Sœurs,

Distingués Invités à vos qualités respectives,

Messieurs les Chefs d’Etablissements,

Chers Enseignants,

Chers Elèves,

La fête de la Journée de l’Enseignement Catholique de cette année est doublée de la commémoration du cinquantenaire de l’accession de notre Pays à son indépendance.

En cette célébration, nous voulons manifester notre joie d’appartenir à ce grand pays et en même temps notre fierté d’être enseignants et éducateurs au sein de l’Ecole Catholique qui a contribué pendant autant d’années à former les cadres de notre nation.

C’est aussi pour nous en ce jour qui marque la fin des cours, l’occasion de rendre grâce à Dieu pour les innombrables bienfaits qu’il nous a accordés tout au long de cette année scolaire 2009-2010 qui tire tout doucement sa révérence.

Distingués invités,

La célébration du cinquantenaire nous impose un devoir de mémoire de l’évolution de nos écoles dans cette contrée.

Dès l’arrivée des missionnaires franciscains dans l’actuel Diocèse de Kolwezi, ils construisirent des écoles dans toutes les missions. Ce sont ces missionnaires qui géraient leurs écoles. Vers les années 1950, la hiérarchie ecclésiastique nomma des administrateurs scolaires. Le R. Père VERCRUYSSEN Ignace fut l’un de ces administrateurs. Il fut remplacé plus tard par le R.P Van Der Horst Gaston. Celui-ci devint l’Inspecteur Missionnaire des Ecoles Catholiques de Kolwezi jusqu’à la zaïrianisation en 1974.

En 1974, la politique de l’ancien Président de la République, feu Mobutu Sese Seko se durcit en défaveur des Eglises et spécialement de l’Eglise Catholique. C’est pourquoi les autorités politiques de cette époque-là confisquèrent nos écoles, et l’enseignement entra dans les catacombes et devint un monopole de l’Etat qui, pour consacrer sa laïcité, remplaça dès la même année, dans toutes nos écoles, le cours de religion par celui de l’Education Politique (le Mobutisme) et la croix de Jésus-Christ céda sa place à l’effigie de Mobutu. Depuis lors, on a vu les écoles se dégrader.

En 1977, Mobutu fut contraint de constater son échec dans la gestion des Ecoles, il résolut de nous les rétrocéder mais, dans un état particulièrement piteux. On signa alors une Convention de gestion des écoles entre l’Etat Zaïrois et l’Eglise Catholique. Le R. Père Van Der Horst Gaston sera alors le premier Coordinateur des Ecoles Catholiques de Kolwezi après la signature de cette Convention.

C’est alors que l’Eglise devrait se remettre au travail pour réhabiliter non seulement les infrastructures fortement endommagées par le MPR, mais aussi pour essayer de transformer le mental. Tâche ardue, à laquelle nous nous attelons jusqu’aujourd’hui. Le mal zaïrois ayant été très profond, il poursuit, en effet, le congolais jusqu’aux générations actuelles et s’enracine.

Au moment où le Congo se prépare à célébrer, dans quelques semaines, le cinquantenaire de son accession à la souveraineté nationale, il nous importe plutôt de nous engager résolument pour un changement qualitatif de notre enseignement. Vous me direz que c’est le credo qui revient sans cesse dans la bouche des congolais depuis des années, sans pourtant rien changer ! Cet aveu d’impuissance est contredit cependant par les efforts, aussi minimes soient-ils, des hommes et des femmes qui accomplissent quotidiennement leurs tâches d’enseignant avec abnégation, loyauté et courage. C’est avec ceux-là qu’un meilleur lendemain peut-être envisagé. Et finalement, tout le monde est invité à prendre le train du changement pour nos écoles si nous aimons notre pays : autorités politico-administratives, Eglises, hiérarchie scolaire, Entreprises, hommes d’affaires et parents, tous nous avons un rôle à jouer dans l’éclosion d’un enseignement radieux au Congo. L’espérance veille en nos cœurs : l’espérance que les élèves pourront devenir meilleurs et intelligents qu’ils ne le sont aujourd’hui, espérance que les parents ne paieront plus les FAP, source de beaucoup de problèmes, espérance que les enseignants, les professeurs et les Chefs d’Etablissements ne se feront plus corrompre par leurs élèves ou qu’ils ne leur demanderont pas indument de l’argent. I have dream… osait dire Martin Luther King. Nous sommes convaincus, au moment où nous nous lançons sur le chemin du centenaire, (que Dieu nous y fasse parvenir !) que notre espérance deviendra un jour une réalité.

Distingués Invités,

Pour terminer, je m’en vais féliciter tous ceux qui ont reçu les sacrements aujourd’hui, remercier aussi, au nom de Monseigneur l’Evêque, toutes les autorités tant locales que provinciales et nationales qui sont intervenues en faveur de l’enseignement dans notre Diocèse. Nous remercions tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté qui nous ont aidés cette année scolaire, je pense singulièrement aux Pères Salvatoriens et aux bienfaiteurs d’Europe pour leur contribution substantielle à la réhabilitation de l’EP Mwanga Wa Taifa dans le Complexe scolaire Tupendane.

Merci à vous tous qui êtes venus célébrer la JEC avec nous, merci à ceux qui ont travaillé à préparer cette journée notamment les différentes commissions de la JEC.

Demandons la bénédiction à notre Dieu pour l’enseignement au Congo.

Bonne fête à tous et à toutes !

Kolwezi, le 22 mai 2010

Abbé Alain Kalenda Ket

Coordinateur Diocésain

Journée de l’Enseignement Catholique 2010 à Kolwezi, La célébration Eucharistique.



La JEC 2010 a coïncidé avec la fête de la Pentecôte et elle a intégré aussi le Jubilé du Cinquantenaire de l’Indépendance de la République Démocratique du Congo. Les sacrements de baptême, de confirmation et d’eucharistie conférés à 98 élèves du Lycée Umoja, du Collège Bienheureux Jean XXIII, des Instituts Saint Luc et Saint Charles Lwanga ont ajouté à la fête une note spéciale de joie. Outre la multitude des élèves de nos différentes écoles, les Autorités civiles, la Hiérarchie scolaire de la Province Educationnelle Katanga IV, plusieurs invités, les religieux et religieuses, les parents et des chrétiens anonymes sont venus assister à cette messe dans la liesse au Collège Bienheureux Jean XXIII.

En l’absence de Son Excellence, Mgr Nestor Ngoy, la messe de cette journée a été présidée par le Coordinateur des Ecoles Conventionnées Catholiques, l’Abbé Alain Ket qu’entouraient plusieurs prêtres diocésains et des congrégations. Commencée à 8h30, la messe s’est terminée vers 13h00 avec les discours du Maire-Adjoint de la Ville et le discours de l’Abbé Coordinateur Diocésain.

Les Ecoles Catholiques de la ville Kolwezi ont célébré avec faste la Journée de l’Enseignement Catholique (JEC)


La fête de la JEC, la Journée de l’Enseignement Catholique, a été célébrée avec faste ce samedi 22 mai 2010 par toutes les écoles catholiques de la ville de Kolwezi. Cette journée, qui s’est déroulée dans l’enceinte du Collège Bienheureux Jean XXIII, a été marquée par :

• Une célébration eucharistique au cours de laquelle les sacrements de baptême, de confirmation et de l’eucharistie ont été conférés aux élèves préparés au cours de l’année scolaire

• Un défilé de toutes les écoles, agrémenté par la fanfare et les majorettes de la Société minière Gécamines

• Un rafraîchissement offert à nos invités dans la grande salle du collège,

• Et enfin, des rencontres sportives pour filles et pour garçons : Le lycée Umoja vainqueur des filles de l’Institut Tupendane a été sacré équipe championne de l’année ; tandis que chez les garçons, le match qui s’est soldé par des nuls à l’issue du temps règlementaire et des tirs au but sera rejoué ultérieurement.

• Le lendemain (dimanche 23 mai), tous les enseignants et chefs d’établissements des écoles catholiques se sont retrouvés dans la grande salle de fête du Lycée Umoja pour clôturer les manifestations de la JEC par un repas de famille et…la danse. Ils étaient plus de 800 personnes.

La fête de la JEC à Kolwezi se célèbre le week-end de la dernière semaine des cours au calendrier national scolaire. Elle est précédée des mois auparavant par l’organisation d’un championnat sportif dans les disciplines de basketball pour filles et de football pour garçons et filles. De même plusieurs activités culturelles ont eu lieu dont le théâtre, les conférences, la déclamation des poèmes et la danse.

D’étape en étape, toutes ces activités se sont déroulées à merveille

lundi 17 mai 2010

L'ACEAC A ORGANISE A GOMA UN ATELIER DES MEDIAS CATHOLIQUES DU BURUNDI DE LA RD CONGO ET DU RWANDA

Délégué de la Province Ecclésiastique de Lubumbashi, j’ai été envoyé par Son Excellence Mgr Fulgence Muteba, à prendre part à un Séminaire-atelier organisé par l’ACEAC (l’Association des Conférences Episcopales de l’Afrique Centrale) à Goma du 09 au 12 mai. Les délégations des 3 pays qui composent l’ACEAC ont été présentes :


1. La Délégation de la Conférence Episcopale Catholique du Burundi (CECAB) avec 4 membres ;

2. La Délégation de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) composée de 7 membres ;

3. La Délégation de la Conférence Episcopale du Rwanda (CEPR) avec 3 membres.

Le Bureau de l’ACEAC a été représenté par le Secrétaire Général de l’ACEAC, l’Abbé Edouard Mombili et son Assistante. Et enfin, l’Expert en matière d’Elections, Monsieur Henri Muhiya avait pour rôle l’animation de ce séminaire-atelier.

Cet atelier avait pour thème : « Les médias Catholiques et les élections dans la zone ACEAC ». Après l’Allocution dite par le Secrétaire Général de l’ACEAC, les trois conférences inscrites à l’ordre du jour ont été données, à savoir :

1. « L’action de l’Eglise dans l’accompagnement du processus électoral et de la démocratie. Expérience de la Commission Justice et Paix ». L’orateur, Monsieur Henri MUHIYA a commencé par déterminer le rôle et l’utilité de l’organisation des élections démocratiques. Il a énuméré les parties prenantes dans le processus électoral et les problèmes qui surgissent dans l’interaction Médias et acteurs du processus électoral. Il a notamment montré les défis à relever et le rôle des médias qui consiste à travailler au climat pacifique des élections.

2. « Les Médias Communautaires Catholiques et les élections ». Conférence donnée par l’Abbé Bwanga de Kisangani. L’Abbé a souligné particulièrement la responsabilité sociale des médias et l’option pour l’Eglise de se ranger du côté des pauvres et de la démocratie.

3. « Enjeux et défis des Médias catholiques : quelle ligne de conduite selon la doctrine sociale de l’Eglise ? ». Ici, le Père Jean-Baptiste Malenge qui a présenté l’exposé, a principalement parlé des défis des médias catholiques dont les défis de la paix, de la crédibilité ou du témoignage et surtout le défi de la vérité sur lequel il a insisté. Tu ne mentiras pas, nous dit le 8e Commandement de Dieu. Le Catéchisme de l’Eglise Catholique(n. 2493-2494), le Document conciliaire Intermirifica(n.11) ainsi que notre Seigneur Jésus-Christ (Jean 17,17 ; Jean8,32) nous invitent à travailler dans et pour la Vérité.

Il s’en est suivi des questions et débats, puis des échanges d’expériences entre les délégations burundaise, congolaise et rwandaise. Des questions de réflexion ont été étudiées en carrefour le jour suivant en relevant les objectifs à atteindre, les problèmes rencontrés ou à rencontrer et les actions à mener. Chaque pays ayant ses spécificités, bien que les carrefours aient été constitués sur le mode de la mixité des nations, vous trouverez dans le rapport final tout cela classé selon les pays.

Enfin, nous avons adopté des résolutions et des recommandations pour l’ensemble de nos trois pays. Les résolutions concernent les journalistes catholiques que nous sommes pour les trois pays. Tandis que les recommandations sont adressées à :

• L’ACEAC

• Nos Etats respectifs

• Tous les communicateurs catholiques, y compris ceux qui œuvrent dans les chaines publiques ou privées qui ne sont pas confessionnelles.

Abbé Alain Kalenda Ket

Délégué de la Province Ecclésiastique de Lubumbashi
et Directeur de la Radio Malkia à Kolwezi.

mercredi 12 mai 2010

Diocese de Kolwezi: Cent ans d'évangélisation


Le Diocèse de Kolwezi a fêté le 18 octobre 2009 à Kanzenze dans l'enceinte du Petit Séminairre,  la  clôture de l'année du centenaire de son évangélisation. La sainte messe, au centre des manifestations a été présidée par Monseigneur Nestor Ngoy Katahwa, Evêque actuel du Diocèse. De nombreux fidèles venus essentiellement de Kolwezi ont pris part à la cérémonies.Parmi les invités  arrivés pour la circonstance à Kanzenze, il convient de signaler la présence de Monseigneur Floribert Songasonga, Archevêque de Lubumbashi et ancien Evêque de Kolwezi, ainsi que celle  de Madame Le Maire de la ville de Kolwezi et de plusieurs autres peronnalités. Plus de 50 prêtres  étaient présents pour la concélébration de la messe. C'est pour nous l'occasion de présenter aux fidèles de ce Diocèse ainsi qu'aux chercheurs et autres personnes qui manifestent un cerain intérêt à notre Diocèse, l'histoire de cette portion de l'Eglise Catholique Romaine.

I. HISTOIRE

L’évangélisation du Diocèse de Kolwezi a commencé à Kanzenze (56km de Kolwezi) en 1909. Ce fut l’œuvre des Pères de la Congrégation de Scheut. Ceux-ci, étaient déjà implantés dans la Province du Kasaï à MIKALAYI près de Luluabourg (actuelle ville de Kananga) depuis 1891. Les Missionnaires de Scheut entreprirent en 1909 d’évangéliser la contrée de Kanzenze : le Père CAMBIER fut le premier pionnier à fouler le sol de Kanzenze. Mais les véritables fondateurs de cette mission furent plutôt les Pères VANDERMOLEN, VANCOILLIE et le frère Hippolyte FIERS. Ils arrivèrent à l’Etoile du Congo (Lubumbashi) le 06 mars et en septembre 1909, ils atteignirent Ruwe (Kolwezi). C’est en octobre 1909 qu’ils arrivèrent enfin à Kanzenze. Les Pères Scheutistes montrèrent peu d’enthousiasme pour cette mission située à des centaines de kilomètres de MIKALAYI. Les lettres de P. VANDERMOLEN à cette époque expriment toujours des plaintes : Kanzenze a une faible densité de population, c’est un village très éloigné de la grande Mission des Scheutistes, etc.

Cependant, ces Pères vont y œuvrer pendant une dizaine d’années et furent remplacés par la congrégation des franciscains.

Le 15 juin 1920, la Propaganda Fide (Rome) charge les Pères franciscains de se rendre dans la région du Moyen-Katanga et la région de Lulua (qui correspond à une partie de l’actuel Diocèse de Kolwezi). En effet, le Cardinal VAN ROSSUM avait signalé à Rome une extension rapide du protestantisme dans cette région. Concrètement, il écrivit ce qui suit : « Les protestants propagent leurs enseignements pernicieux dans cette région. Nous ne pouvons plus observer cela passivement longtemps encore. » Le Cardinal belge obtint de Rome une réponse favorable. C’est en juin 1920 qu’il remit au Très Révérend Père Albert LISMONT, Ministre Provincial de Belgique une lettre dans laquelle il le priait d’envoyer beaucoup de missionnaires dans cette région. Quelques mois plus tard, le Père Théophile TIELEMANS et un autre Père s’embarquèrent pour le Congo. C’était le 1er octobre 1920. Ils n’arrivèrent au Katanga et plus précisément à Kanzenze, qu’en avril 1921 en passant par Matadi.

D’autre part, ayant quitté l’Europe à la mi-novembre 1920 et faisant leur entrée par l’Afrique du Sud (Cap Town) ; les Pères franciscains Valentin STAPPERS et Sabin SERNEELS ainsi que les Frères Remi BOEVER et Justin DE COSTER foulèrent le sol Katangais déjà le 15 décembre 1920. Ils s’installèrent dans la mission de Kanzenze désertée par les Scheutistes quelque temps auparavant. Deux autres Pères viendront rejoindre l’équipe de Père Stappers : il s’agit des Pères Florentin DE SMEDT et Ernest VAN AVERMAET. En 1922, les Franciscains fondent la mission de Sandoa. Avec ces deux postes de mission, le Saint-Siège jugea opportun d’ériger cette contrée en Préfecture. Elle fut dénommée Préfecture Apostolique de Lulua-Katanga Central ; ce fut le 18 juillet 1922. Le Père Valentin STAPPERS en fut nommé Préfet Apostolique.

Le travail évolua rapidement, d’autres postes de mission vont surgir : KAFAKUMBA en 1925, DILOLO-POSTE en 1927 et KAPANGA en 1929. Il faut noter que les Protestants Méthodistes travaillaient déjà à KAPANGA (MUSUMBA) depuis 1913.

Le Préfet Apostolique alla s’installer à Luabo (Kamina) où fut transféré le Siège de la Préfecture. Toute la région de Kamina (avec Bukama, Kabondo, Kayeye, Kinkondja, etc.) faisait partie, en effet de la Préfecture.

Le Saint-Siège remarqua la bonne évolution de situation et pour récompenser cet engouement missionnaire, il fit passer la mission franciscaine de Lulua-Katanga Central du statut de Préfecture à celui de Vicariat Apostolique, le 26 février 1934. Monseigneur STAPPERS fut nommé le même jour Vicaire Apostolique et le Père VQN AVERMAETS, Pro-Vicaire et Vicaire-Délégué.

Les premières ordinations des Prêtres autochtones vont intervenir en 1945, lorsque l’Abbé Barthélemy MALUNGA(originaire de Kamina) sera ordonné prêtre et le 27 juillet 1947 quand ce sera le tour de l’Abbé Sabin MAKONDO (originaire de Kasaji) à être ordonné.

Abbé Sabin Makondo
Premier Prêtre du Lualaba (Kasaji)
Ordonné en 1947
En 1950, Monseigneur STAPPERS dut démissionner, il est remplacé le 25 juin 1950 par le Père Victor Petrus KEUPPENS. Le 10 décembre 1959, le Vicariat de Lulua-Katanga Central est institué en Diocèse de Kamina, comprenant le District du Haut-Lomami, la Ville de Kolwezi et le District du Lualaba.

En 1967, Monseigneur Victor KEUPPENS commença les démarches qui devaient aboutir à la scission du vaste Diocèse de Kamina en deux parties : le Diocèse de Kamina avec son Siège à Kamina et le Diocèse de Kolwezi ayant son Siège dans la Ville minière de Kolwezi et comprenant outre la ville ke Kolwezi, les territoires de Mutshatsha, de Dilolo, de Sandoa et de Kapanga.

Le 11 mars 1971, par la Bulle « Ad perpetuam rei Memoriam » du Pape Paul VI, le Diocèse de Kolwezi est constitué. Le 18 mars 1971, le Nonce Apostolique de Kinshasa, Mgr TORPIGLIANI communique que le Saint-Siège a érigé le Diocèse de Kolwezi, détaché de celui de Kamina. Le Saint-Siège transféra Monseigneur Victor KEUPPENS au Siège de Kolwezi et nomma le même jour Monseigneur Barthélemy MALUNGA, Evêque de Kamina. Du 18 au 19 novembre 1971, se tint un Conseil Presbytéral à Kolwezi au cours duquel Michel Nawej Muteb fut élu Monseigneur Vicaire Général du Diocèse de Kolwezi.

Le 24 août 1974, Monseigneur Floribert Songasonga est sacré Evêque du Diocèse de Kolwezi par le Cardinal Joseph Malula, au Théâtre de la Verdure à la Cité Gécamines-Kolwezi. Monseigneur Songasonga restera à la tête du Diocèse jusqu’en 1998, date à laquelle il sera transféré à Lubumbashi comme Archevêque.
Monseigneur Floribert Songasonga
Premier Évêque  Congolais
Diocèse de Kolwezi
Pendant deux ans, le Diocèse de Kolwezi sera dirigé par un Administrateur Diocésain, Monseigneur Damien LIKATENU.

C’est le 08 décembre 2000 que Monseigneur Nestor Ngoy Katahwa est désigné par Rome comme nouvel de Kolwezi. Ancien Evêque du Diocèse de Manono, Monseigneur Nestor Ngoy est transféré à Kolwezi par le Pape Jean-Paul II et il est investi au Théâtre de la Verdure le 25 mars 2001.

Le 18 octobre 2009, le Diocèse a célébré à Kanzenze, ses 100 ans d’évangélisation.

II. LE PERSONNEL RELIGIEUX

A. LE PERSONNEL MASCULIN

1. Les Pères Franciscains (Frères de l’Ordre des Frères Mineurs, OFM) : Ils sont arrivés au Diocèse de Kolwezi depuis 1920. Aujourd’hui, les Franciscains n’occupent que deux postes de mission :à Kolwezi et à Dilolo-Poste. Ils tiennent en plus un Institut de formation des prêtres au Scolasticat Bienheureux Jean XIII à Kolwezi.

2. Les Pères Salvatoriens : Ils sont arrivés au Diocèse de Kolwezi à Kapanga en 1955 où ils ont remplacé les Pères Franciscains.

3. Les Pères Salésiens de Don Bosco : appelés en 1957 pour s’occuper de l’Institut Technique de Mutoshi (Union Minière du Haut Katanga), ils finirent par passer dans la pastorale directe, spécialement à la Cité des ouvriers à Mutoshi et au Quartier Mutoshi-Mariapolis. C’est 1993 que les salésiens ont quitté définitivement Kolwezi.

4. Les Pères Spiritains :ont commencé leur apostolat à Kolwezi en 2001

5. Les Prêtres Diocésains (Abbés) de Belgique : ont œuvré à Kanzenze au Petit Séminaire et l’Abbé Fernand Henderickx qui a travaillé à Dilolo-Gare puis est venu à Kolwezi où il a entrepris de construire la Paroisse Saint Kizito à la Cité KASULO.
Abbé Fernand Henderickx  a
construit seul Saint Kizito
Kasulo
6. Les Prêtres Diocésains autochtones : Ils constituent, aujourd’hui, le personnel le plus important en nombre avec 66 prêtres ordonnés dont 37 travaillent au Diocèse. Le premier Prêtre autochtone ordonné fut l’Abbé Sabin MAKONDO en 1947 ; il était originaire de Kasaji.

B. LE PERSONNEL FEMININ

1. Les Sœurs Franciscaines Missionnaires de Marie(Internationales) : elles sont arrivées en 1926 à Sandoa puis se sont installées à Dilolo-Poste en 1927 et à Kapanga en 1948.

2. Les Sœurs de Pittem(Belges) : elles s’installent à Kolwezi depuis 1936. Cette Congrégation a déjà fermé ses portes au Diocèse.

3. Les Chanoinesses de Saint Augustin ou Sœurs de Notre Dame(Françaises) : Elles sont arrivées en 1940 et s’occupent spécialement des écoles pour filles

4. Les Sœurs Auxiliatrices de Marie Immaculée (AMI)(Congolaises) : une Congrégation Diocésaine fondée par Monseigneur Valentin Stappers en 1942. Elle œuvre dans les hôpitaux, les écoles et travaille aussi à la Société Gécamines.

5. Les Demoiselles AFI :Depuis 1946 ; un seul membre est encore présent. Cette Association jadis pour les demoiselles est aujourd’hui renforcé en y intégrant des hommes (Association Fraternelle Internationale).

6. Les Sœurs Hospitalières de Lierre(Belges) : installées depuis 1955 à Kasaji, à Kisenge et à Mutshatsha. Cette Congrégation n’existe plus au Diocèse, leurs couvents ont été cédés aux Sœurs Auxiliatrices.

7. Les Sœurs Salvatoriennes(Internationales) : Arrivées au Diocèse, à Kapanga en 1958. Elles constituent aujourd’hui une Congrégation très florissante au Diocèse de Kolwezi.

8. Les Sœurs de Cœur Immaculé de Marie (Sœurs de Kongolo) (Congolaises) : travaillent à la Gécamines à l’école de formation des filles couturières. Elles sont venues à Kolwezi en 1962 à la suite des événements tragiques de Kongolo.

9. Les Sœurs de l’Enfant Jésus(Congolaises) : venues de Wamba en 1965 après le martyre de la Sœur Anuarité, elles resteront à Kolwezi jusqu’en 1974

10. Les Sœurs Servantes de Saint Joseph(Espagnoles) : arrivées en 1966, elles fermeront en 1975 et remplacées par les Sœurs de la Pureté de Marie

11. Les Sœurs de la Pureté de Marie(Espagnoles) : Elles prennent la relève des Sœurs servantes en 1975, elles oeuvrent principalement dans les écoles et les hôpitaux à Kafakumba e à Kanzenze

12. Les Sœurs Franciscaines du Règne de Jésus (Sœurs de Sola) : Depuis 2004

13. Les Sœurs de Notre Dame de Misericorde : Ce sont des Sœurs Diocésaines de Kipushi venues à Kolwezi en 2006. Elles ont remplacé les Sœurs Salvatoriennes à l’Internat pour filles de l’Institut Technique de Mutoshi.



III. LES ŒUVRES

1. Le Petit Séminaire Saint Paul de Kanzenze

Créé en 1929 par Mgr Valentin Stappers, il a d’abord fonctionné à Luabo près de Kamina, puis à Kafakumba dans le territoire de Sandoa et enfin, il établi à Kanzenze depuis 1953.

2. Le centre Catéchétique de Ntit à Kapanga : créé par les Pères Salvatoriens en 1973, le Centre comprend 16 maisons d’habitation, les bureaux de Direction et une salle de conférence. Il avait pour but, la formation des catéchistes-animateurs bénévoles pour les missions de Kapanga, de Sandoa et de Dilolo. De 1973 à 1980, le Centre à formé plus 200 catéchistes et chefs des villages. Aujourd’hui, il a cessé de fonctionner.

3. Le Scolasticat Bienheureux Jean XXXIII : œuvre des franciscains, cette institution assure la formation des candidats au sacerdoce pour les congrégations franciscaine, salvatorienne et spiritaine.

4. La Radio Malkia : créée le 22 août 2002 par Mgr Nestor. Elle couvre la ville de Kolwezi et ses environs.

5. La Coordination des Ecoles Conventionnées Catholiques : elle s’occupe de la gestion de l’enseignement catholique à travers le diocèse. Il y a 185 écoles primaires, secondaires et professionnelles, plus 1800 enseignants et agents et 65 000 élèves.

6. Les hôpitaux : il ya six hôpitaux et huit dispensaires gérés par le BDOM (Bureau Diocésain des œuvres médicales.

7. Le Bureau Diocésain pour le Développement : s’occupe des projets de Développement au Diocèse

8. La Caritas.

Le Diocèse de Kolwezi s’étend sur 105 000 Km2 et comprend 35 paroisses et missions.



BIBLIOGRAPHIE

Kalenda Ket Alain, Histoire de la mission de Kapanga, Kolwezi, 2001.

Mutombo Mwana, L’Evangélisation de l’Archidiocèse de Lubumbashi (1910-1986), sd.

Les Archives de l’Evêché de Kolwezi.

Les Archives de la Mission Ntita à Kapanga.

Les Archives du Scolasticat Bienheureux Jean XXIII de Kolwezi.

Le discours de Mgr Nestor Ngoy à Kanzenze, lors de la célébration du centenaire du Diocèse de Kolwezi.

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